Vous êtes-vous déjà demandé d’où vient le nom de votre commune ? Eh bien, nous allons tenter d’y répondre avec quelques pistes. Dans cette anecdote, nous allons découvrir Creil et Nogent-sur-Oise !

Creil

Le nom de la ville de apparaît pour la première fois dans un texte en 656 sous le nom Criolo, Crioilum vers 672 et par la suite sous la forme Credilium en 851.

L’apparition du « eil » s’explique vraisemblablement par la transformation au cours des années de sa terminaison gauloise « iolo » qui signifiait « lieu défriché, clairière » avant de prendre le sens de « village ». Généralement, il donne la finale « euil » ou « ueil » dans le nord de la France, mais exceptionnellement on trouve « eil » (voire également Corbo-ialum qui devînt Corbeil).

L’identification de la racine  »cri » pourrait signifier « cœur », trouvant racine dans le vieil irlandais cride « cœur » et le breton kreiz « centre, milieu ». On peut alors imaginer que très tôt, Creil était un village d’une certaine importance, « le village au centre, au cœur ».

D’autres pistes nous mènent néanmoins à une autre inspiration qui nous renvoie à l’ADN du territoire : nos carrières de pierre, première activité économique de l’agglomération durant de très nombreux siècles. Creil prendrait alors son origine au travers du mot latin « creta » signifiant « craie ».

Il semble néanmoins n’exister aucun consensus à ce sujet, laissant planer pour l’instant, le mystère sur le nom de cette commune.

Marché de Creil

Nogent-sur-Oise

Difficile d’imaginer que derrière ce nom se cache en réalité l’histoire d’une légende bien singulière. Et c’est normal, puisque Nogent-sur-Oise portait autrefois le nom de Nogent-les-vierges.

Le nom Nogent viendrait de Novientum qui signifie « nouveau domaine » en langue gauloise, mais le secret se cache plutôt derrière les termes « les vierges », renvoyant à la légende de Sainte-Maure et Sainte-Brigide, filles d’Ella, roi d’Écosse au 5ème siècle et qui réaliseront de nombreux miracles (rendant la vue et la vie) lors d’un grand voyage qui s’arrêtera funestement à Balagny-sur-Thérain où elles trouveront la mort.

Mais c’est au 7ème siècle que se forgeât véritablement la légende de la commune, lorsque la reine Bathilde, femme de Clovis II, entreprit de rapatrier les restes de Sainte-Maure et Sainte-Brigide au sein de son abbaye. Transportés à dos de bœufs, les animaux changèrent de cap pour se rendre au pied de l’église de Nogent et s’y allonger. Au même moment, les cloches se mirent à sonner. La reine y vit un signe divin et prit la décision d’enterrer les dépouilles de Maure et Brigide dans le cimetière de l’église.

Nogent-sur-Oise