C’est à Saint-Leu-d’Esserent que l’on retrouve une carrière à l’histoire bien riche !

Une carrière consolidée par les français

En 1939 et 1940, face à la menace de bombardements allemands, la société de métallurgie Brissoneau & Lotz délocalise une partie de sa production de fuselages d’avions et réalise d’importants travaux de bétonnage dans les galeries, ainsi que la mise en place du chauffage et de la ventilation .

L’installation de cantines et de dortoirs permet à près de 1 100 ouvriers et ouvrières de travailler au sein des ces galeries…

Jusqu’ à l’arrivée des troupes d’occupation en juin 1940, qui interrompent cette production souterraine.

Une carrière réquisisionnée par les Allemands

C’est alors que la carrière de la Ville de Saint-Leu d’Esserent fut réquisitionnée par les Allemands dans le but d’y installer une base de montage des V1 : une bombe volante et le premier missile de croisière de l’histoire de l’aéronautique.

Les usines d’assemblage situées au sol ayant été détruites, l’utilisation des carrières s’est avéré un puissant atout pour échapper aux bombardements alliés. Afin de protéger le site, les Allemands avaient positionné une chaine de canon DCA (défense contre l’aviation) s’étendant jusque dans la forêt de Chantilly.

Les pièces de V1 arrivaient ainsi à la gare de triage du petit Thérain. Les rampes de lancement se trouvaient près de Dieppe et dans le Pas-de-Calais.

Vestiges

On peut encore apercevoir des cubes de bétons qui soutennaient les rampes d’accès à la carrière, dans un pré privé, à la sortie de Thiverny en direction de Saint-Leu-d’Esserent. La carrière n’est plus accessible pour des questions de sécurité.